Le premier court métrage qu’écrit S. E. F. est « L’éloquence des larmes » en octobre 2012.

Elle propose à un de ses élèves Guillaume Zago, de le tourner en moins de 15 h. Un réel défi pour 7 minutes de film.

C’est lors d’un voyage à Berne avec ses élèves en 2014 que S. E. F. découvre le travail de Bill Viola. Son travail occupe trois petits espaces au Kunstmuseum et un dans la Cathédrale.

C’est une révélation et une orientation intéressante pour elle de quitter le monde de la photographie et partir dans l’image animée. 

Elle découvre que le fait de filmer au ralenti permet de gommer beaucoup d’imperfection et offre des voyages contemplatifs, esthétiques et captivants.

Elle filme quotidiennement tout ce qui l’émerveille. Un exercice d’observation des petits choses de la vie qui passent souvent inaperçues. Cette démarche lui permet de progresser dans sa recherche jamais inassouvie d’ apprendre à regarder.

Sa nouvelle recherche est d’organiser une pensée cinématographique.

« Stabat Mater » est tourné à Biarritz dans un incroyable appartement qu’elle trouve sur Air BnB. Elle propose à une de ses élèves, Ilona Barbera de filmer des voyages atemporels.

Lorsqu’elle monte les images de ce tournage, elle découvre que le son devient un moteur de suspens, d’émotion

Il n’y a aucune action dans ce court métrage. Des observations de poses longues sublimées par les effets de lumière. Filmer à travers des filtres, des miroirs permet une distance par rapport à la scène

Elle propose en 2012, lors d’une séance avec la direction du musée historique de Lausanne, dans le cadre de la refonte du musée, la réalisation « Un enfant une foi » un documentaire de 65 minutes autour de 6 religions. Elle persuade un producteur Pierre Alain Frey – VPS Production de l’accompagner, Une aventure qui durera 2 ans. Cette démarche de réalisatrice lui ouvre le monde de la post production. Une rencontre avec le métier de monteur grâce au travail remarquable de Jessica Dayan.

L’évolution des smartphones la conforte sur l’autonomie dans la réalisation et la production. Elle décide de filmer elle même et d’utiliser les images des autres qu’elle capture via son téléphone depuis l’écran de son ordinateur offrant un grain particulier à l’image.

Parallèlement à ses recherches images web, elle reprend

« Les prisons imaginaires », « Portraits »

des thèmes sur lesquels elle a travaillé essentiellement la photo, la peinture et décide de filmer des portraits familiers, des courts métrages intimistes. Elle compose avec des logiciels comme Garage band des musiques depuis son téléphone.

Depuis 2020, elle réalise et produit un documentaire « Le temps des uns, le temps des autres »

En août 2022, elle réalise pour le Collectif Vinet Beaulieu un documentaire « Une fresque XXL »